Les premiers symptômes de ma maladie Retour Accueil
En août 2014, en vacances chez mon cousin Jean, j'ai uriné 8 fois dans la nuit et le lendemain j'ai dormi toute la journée. Par la suite, j'ai aidé Jean, qui fait de la musique dans un groupe de jazz à transporter son matériel et j'ai constaté le lendemain des bleus sur le corps qui ne se résorbaient pas.
Tout cela semblait irréel et pas en rapport avec un passé assez sportif et une vie très saine sans tabac. Les possibles explications avec le recul dans la gestion de ma maladie : perte des globules rouges et des plaquettes.
Cela se voyait mais nous n'en parlions pas trop puisque nous ne comprenions pas ces changement brutaux dans ma vie de tous les jours.
En rentrant de vacances, je me suis dit "une petite sortie vélo en quai de Seine et un léger footing pour prendre l'air un peu !". Le vélo aucun problème mais le footing 100 m en courant doucement et 200 mètres pour récupérer en marchant. Je suis rentré tranquillement à la maison en vélo et il m'a fallu pas mal de temps pour récupérer... j'ai bien vu qu'il y avait un grave problème et je n'ai rien dit à personne pendant une semaine car
je partais en week-end, la semaine suivante en bord de mer en Normandie, et je ne voulais pas rater ce week-end. Durant ce séjour : grosses fatigues, des douleurs aux côtes suite aux différentes ecchymoses contractés chez mon cousin et toujours pas résorbées. Evidemment, avec le recul : le manque de plaquettes.
Au retour de Normandie, nous passons chez une amie de ma femme qui a un champ pour ses chevaux qui descend en bord de rivière et qui monte évidemment pour le retour : la descente tranquille mais pour le retour en montée : 3 mètres et on souffle. Là, ma femme s'est aperçue qu'il y avait un énorme problème...un retour sur la région parisienne en voiture très silencieux...
Le lendemain, je vais à l'hôpital Foch à Suresnes (92) à 10 h aux urgences et c'est parti pour 18 mois d'aventure...
Je suis très vite pris en charge avec un gros tri à l'accueil des urgences : première prise de sang, premier électrocardiogramme car j'avais évidemment comme douleurs ces ecchymoses aux côtes qui me comprimaient sans arrêt.
Les premières analyses sanguines font apparaître un manque de globules rouges et de plaquettes. Deuxième prise de sang pour la confirmation du groupe sanguin qui sert uniquement pour la transfusion de globules rouges et faire ma carte sanguine. Chaque hôpital a sa carte de groupe sanguin avec 2 prises de sang pour confirmer la première prise de sang
Le premièr interne que je vois m'annonce vers 12 h, entre des rangées de brancards séparés par des rideaux, que j'ai sûrement une leucémie aigüe. Ma femme, qui voulait des nouvelles au fur et à mesure ne répond plus aux sms... Pour moi, à l'époque, leucémie était un nom de maladie comme les autres.
Premier branchement à ma pauvre veine qui ne comprend pas et qui va vite comprendre que tout se passe par là. Un culot de plaquettes et un culot de sang.
Vers 18 h, on me sert ma première collation de la journée et en même temps surgit de nulle part mon sauveur : Le Docteur hématologue Sylvie Glaisner (hématologie : un mot qui va rythmer ma vie dorénavant) de l'hôpital René Huguenin à Saint-Cloud (92). Je quitte l'hôpital Foch un peu regonflé vers minuit. Une belle journée...Vous verrez dans la suite des soins que j'y reviendrai à cet hôpital pour un autre problème.
Le médecin me donne rendez-vous le lendemain à Saint-Cloud pour une première consultation. Ma femme, le médecin et moi sommes dans une pièce blanche avec une table et des mines d'enterrement : moi je ne comprends rien, trop de termes techniques que j'assimilerai par la suite, ma femme qui est infirmière est effondrée, je le comprendrai par la suite...
Et voilà c'est parti pour les premiers examens.
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